mardi 18 juillet 2017

AINSI VA LA SCÈNE

Carmen 2017 à Aix : de la tragédie d'une femme libre au vaudeville d'un homme impuissant.

La   Carmen "de"  Calixto Bleito :  voie de garage pour la Mercedes, non l'amie de Frasquita, mais la berline en panne sur scène. Heureusement, il y a une cabine téléphonique pour appeler un garagiste.

     Je concède a un artiste metteur en scène tous les droits sur une œuvre : c'est sa liberté. Mais que certains critiques osent parler de "renouvellement" de l'œuvre me fait sourire : le renouvellement ne peut se faire que par une lecture nouvelle interne, intrinsèque, de l'œuvre qui, elle, demeure immuable si c'est un chef-d'œuvre, comme ici. Or, ce type de mises en scène, fuyant la profondeur intime de l'œuvre, dans l'incapacité de l'analyser sérieusement, ne sont qu'un placage arbitraire, extérieur. Bref, un déguisement épisodique, épidermique, et non une réelle étude nouvelle. C'est un triste symptôme de la pauvreté superficielle du temps : on prend l'écorce pour la substance.

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